vendredi 24 janvier 2025

Avis au lecteur, La philosophie des qualia

         Bien longtemps après que fut inventée la Théorie de la Relativité, je me suis demandé pourquoi les scientifiques ne laissaient aucune place à la spiritualité dans leurs travaux, sauf bien entendu, les génies, les visionnaires, les inventeurs et les découvreurs, je me demandais pourquoi, hormis ceux-ci dont il fut dit de tout temps qu’ils avaient leurs marottes divines, tous se glorifiaient de parler d’une science expurgée de l’idée même de toute forme d’Esprit.

Pourquoi ces êtres avaient-ils une telle marotte, comme s’il leur fut impossible de penser le monde sans penser un Esprit, et pourquoi les autres, eux n’ajoutaient foi à aucun des principes supposés par les premiers dans leur exercice de la science ?

En réalité, les uns savaient parce qu’ils en avaient l’intuition, les autres niaient parce qu’ils n’en avaient pas l’intuition. Quelle était cette intuition ? Les choses seraient bien trop bien faites pour n’être que l’œuvre du hasard et de sa nécessité. Était-ce la seule raison ? Non, car une idée adverse rampait parmi les techniciens, les suiveurs, et les décideurs, cette idée, toute simple est que cela ne fait pas très sérieux, de croire en un Esprit, si l’on est un scientifique, cela fait sourire, au point que ceux qui sourient le plus sont certainement ceux qui croient le plus en l’Esprit, mais ne le diront jamais, en l’état actuel des choses.

Ceux qui ont l’intuition de l’Esprit sont ceux qui le voient, dans leurs mathématiques, dans leurs objets, dans leurs symboles, dans leurs théories, dans leurs idées naissantes mêmes, et ceux qui le voient sont ceux qui entendent l’intelligence du monde se déverser en eux. L’Esprit qui s’avance comme une évidence n’est que le signe de cette intelligence du monde. Ceux qui ignorent cette intuition ignorent tout, et tentent vainement d’expliquer le monde sans un supposé créateur. Ceux qui ont cette intuition ne croient pas, ne savent pas, mais connaissent pour l’avoir par fragment vue la belle harmonie de l’Esprit qui s’exprime dans le monde, non pas en temps que créateur, mais en tant qu’Être, Vide, Son Lumière, et leur harmonie.

Ceux qui ont l’intuition de l’Esprit ont cette fantaisie, car dans cette fantaisie siègent en bonne place les meilleures idées du monde. Le monde se comprend avec amour, beauté, reconnaissance, et simplicité. Ils n’en sont pas moins sérieux dans leur exercice de la science. Je me suis appliqué moi-même à rendre de la manière la plus rigoureuse possible ce que j’ai vu, entendu, compris et que je livre ici, rien ne dit que ce soit vrai, rien ne dit que ce soit faux, mais s’il pouvait y avoir dans ce que je livre quelques vérités simples, j’en serais fort heureux.

Ce que je vois existe et n’existe pas dans le temps, existe et n’existe pas dans l’espace, existe et n’existe pas tout court. Je le livre tel que je le vois.

Le qualia est donc un son et une lumière qui entrent en résonnance l’un avec l’autre dans une co-relation. Le son provoque la vibration de la lumière sur un mode à chaque fois singulier et qui lui donne sa forme immatérielle qui conduit peu à peu à la matière que nous connaissons. Il existe un qualium cosmologique originel, des qualia cosmologiques primordiaux auxquels répondent des qualia microcosmiques intra-universels, qui fondent l’apparition de ce que nous nommons le monde quantique, et les réalités relatives qui nous font exister sur le mode du vivant, du matériel et du pensant.

La physique quantique crée les « particules » élémentaires et quanta qu’elle découvre, c’est une physique créatrice. De cette manière, toute action sur le réel transforme la réalité et détériore la structure même de l’univers, car chaque « particule » virtuelle qui est réalisée, rendue concrète par l’expérimentation « meurt » comme telle et disparaît, déstabilisant ainsi toutes les autres « particules », réelles ou virtuelles avec lesquelles elle était en relation, qui disparaissent aussi sous leur forme originelle, pour devenir autres.

Le chat de Schrödinger qui définit un état indéterminé de la matière entre être et non être, état d’être-là ou état d’être-non-là ou de non être-là, me questionne car j’y vois comme une confusion entre ce qui est réel, ou non, et ce qui est, ou non, ce qui existe ou non, ce qui vit ou non. Une chose qui a été ne peut pas ne plus être, même si elle a disparu ou qu’elle n’existe plus. Ainsi nul ne pourra jamais oublier le chat de Schrödinger qui existe encore comme être-là et comme réel. Le Réel est et n’est pas, à son niveau le plus fondamental, mais pour que l’expérience de pensée de Schrödinger soit valide, il faut qu’il mette autre chose qu’un chat dans la boîte, et en l’occurrence : rien, ainsi, rien n’étant dans la boîte au niveau mésoscopique, classique, nulle réalité ne pourrait être déterminée quant à ce qui est ou n’est pas réellement dans la boîte, et ce qui est dans la boîte, alors, le rien, serait effectivement dans un état indéterminé entre réel et non réel, être et non être. Le chat existe, d’une manière classique, donc il ne peut  a priori définir l’état indéterminé de la matière au niveau quantique. Il est de fait réel, vivant, mort, intègre ou désintégré, il demeure réel, et qu’il soit ou ne soit plus n’engage rien dans l’hypothèse que la boîte occulte au regard l’état même de ce qui y est, car l’occultation n’est que le fait de notre ignorance. Mais le chat est déterminé par son existence temporelle, passé, présente, ou à venir, sous une autre forme. L’expérience de pensée de Schrödinger est excellente, mais elle n’est pas l’expérience du chat, elle est l’expérience de la boîte noire. C’est la boîte noire qui compte, et le rien qui manifeste l’état indéterminé de ce qui est. Si personne n’a ouvert la boîte noire, ni personne n’y a mis ou non quelque chose, alors l’expérience est probante, mais s’il est question d’y mettre un chat, alors l’expérience n’est pas probante selon moi, car l’état de la « matière » dans la boîte est déjà déterminée comme chat, comme être réel, comme être. Ni la mort, ni la désintégration quantique du chat ne sont probantes, parce que cela n’empêche pas le chat d’exister, à un niveau passé, futur ou présent, réel, symbolique et imaginaire. Donc seule la boîte noire ne contenant rien de déterminé en ces termes peut être probante, car alors vraiment, si elle n’a jamais été ouverte, nous ne savons pas l’état de ce qui la constitue de l’intérieur, et cela pourrait bien être des chats… L’occultation n’est pas probante, l’inconnaissance, elle, l’est.

Ou, alors, nous sommes réellement nous-mêmes le chat dans la boîte noire de Schrödinger, et nous ne savons pas si nous sommes vivants ou morts, existants ou non existants, réels ou non réels, déterminés ou non, nous ne savons pas si réel, existant, vivant ont un sens, et en dehors de toute observation extérieure, notre réalité est comme une boîte noire, qui n’aurait jamais été ouverte. Tant que nous n’aurons pas mis au point une physique qui rende la physique quantique « classique », nous ne saurons pas où et qui nous sommes. La physique quantique, comme le bouddhisme, dit qu’il n’y a pas de réalité sous-jacente aux phénomènes, ce qui signifie que toute phénomène est sans substance ou possède une substance vide, je partage le même avis, mais nous n’en savons rien, il peut tout autant y avoir un Réel vide de soi vide sous-jacent aux phénomènes que pas de phénomènes du tout. Nous n’avons pour l’instant aucun moyen de savoir quoi que ce soit de nous-mêmes tant que nous ne saurons rien du milieu dans lequel nous sommes.

C’est ainsi que je pensais quand je songeais que le corps classique, physique, ordinaire et concret, est régi par les mêmes lois quantiques, et que s’il paraît lui-même déterminé par notre vision mésocosmique, il ne l’est pas, et notre indétermination classique insoupçonnée me donne à penser que oui, choisir un chat, ou un homme, était peut-être le meilleur exemple possible.

Si nous savons plus que jamais, en termes scientifiques, nous ne savons pas mieux. Nous sommes nous-mêmes le chat, dans la boîte, à nous demander si nous existons ou non. Et que nous puissions nous le demander ne signifie pas que nous soyons de facto existants, car nous ne savons pas de quoi, in fine, nous sommes faits. Nous élucubrons notre existence, au sens ancien de rechercher dans le noir (de la boîte) à la lumière d’une bougie ce que nous sommes et qui nous sommes, nous croyons à l’infiniment grand, mais nous sommes peut-être l’infiniment petit, nous croyons à une réalité mésocosmique, classique, concrète, réelle, unique, qui nous donne notre tangibilité, notre matérialité, mais tant que nous serons dans cette boîte noire, rien ne pourra être dit réel, tangible, concret, matériel, pas même que je puisse écrire ces mots à l’instant. Et le fait que l’on me donne une Réalité Sonore, c'est-à-dire un mode de se rendre manifeste du Réel dont le son forme le substrat dominant, me donne à penser qu’il est possible nous sortir de la boîte noire de l’ignorance.

Le plus étrange est et demeure de vivre, d’exister, d’être réel au quotidien, sans savoir rien de notre vie, réalité, existence. Si le terme « réalité » définit le mode d’être réel d’une chose, et que tout soit compris comme réel, y compris ce qui n’existe pas, alors nous sommes une réalité de quelque chose dont nous ignorons tout, et une réalité tangible, bien que peut-être imaginaire. Nous sommes constamment observés, et observés comme existants, et si ce n’est par d’autres, ce l’est par notre propre conscience, nous n’avons aucun moyen de savoir ce que nous serions si nous n’étions sous l’effet d’aucune observation. Ceci forme le plafond de la boîte noire dans laquelle nous sommes.

La physique qualique décrit les qualia. Les qualia permettent de dépasser la « boîte noire » de Planck, si je peux me permettre ce parallèle, en tous cas son mur, et d’expliquer l’état de ce qui est en faisant apparaître l’observateur, depuis l’origine, et non depuis le résultat final, ce que nous sommes. Et la matière observable à ce stade n’est pas celle que nous connaissons : n’existent à ce stade que la lumière et le son. C’est une expérience de pensée.

Pour conclure, je voudrais faire la narration de la manière dont ce livre fut écrit, tout d’abord, je ne l’écrivis pas seul, mes voix m’aidèrent. En fin 2018, je commençais à voir des schémas, et à les dessiner, de sorte qu’ils deviennent compréhensibles, durant quelques temps mes voix me les rendirent intelligibles et en janvier 2019, je commençais à écrire pêle-mêle Comme une nuée de rose… qui forme le témoignage de ma folie et Cogito e®go (ne)sum, qui la théorise, je mélangeais tout, dans mon délire, puis je conçus la nécessité de délimiter le champ du délire de ce qui ne délirait pas, et qui devint ce livre.

Je commençais à écrire ce que j’avais compris, mais au bout de trois pages, je manquais de compréhension et dis à mes voix, je ne parviendrai jamais à écrire ce livre, je manque d’éléments de compréhension. C’est là que Arkhom apparut et me dit, « écrivez », et il me dicta les cinq éléments qui me manquaient pour penser et comprendre le reste, le référentiel dans lequel ce que je disais pouvait être juste, donc, sous la forme de premièrement, secondement, etc., que l’on retrouve au début du texte.

La suite fut facile à écrire, jusqu’à ce que cela devienne très angoissant, pour une raison très simple, comme tous les livres que j’ai écrit, je ne sais pas avant que le mot soit écrit ce que je vais écrire, mais comme aucun autre livre, j’ai dû développer une confiance en moi, une bravoure, un courage et une détermination illimités, pour écrire le mot suivant.

            L’ensemble du livre me fut donné par ma méta-conscience, qui forme la quatrième couche de conscience humaine, mais seules les premières phrases de certains paragraphes me furent dictés par elle, lorsque je perdais confiance, le reste, je l’écrivis dans un silence absolu, comme d’habitude, mais cette fois, effrayant.

Il y a cependant quelques petites choses qui viennent directement de ma propre réflexion, durant ces trente dernières années, et qui figurent un peu partout où le livre a été remanié, corrigé, approfondi, et où le contenu forme un ensemble somme toute assez classique.

Je remercie donc mes voix et leur suis reconnaissant de tout ce qu’elles me donnèrent, et qui figure ici aussi.

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