Bien longtemps après que fut inventée la Théorie de la Relativité, je me suis demandé pourquoi les scientifiques ne laissaient aucune place à la spiritualité dans leurs travaux, sauf bien entendu, les génies, les visionnaires, les inventeurs et les découvreurs, je me demandais pourquoi, hormis ceux-ci dont il fut dit de tout temps qu’ils avaient leurs marottes divines, tous se glorifiaient de parler d’une science expurgée de l’idée même de toute forme d’Esprit.
Pourquoi ces êtres avaient-ils une telle
marotte, comme s’il leur fut impossible de penser le monde sans penser un
Esprit, et pourquoi les autres, eux n’ajoutaient foi à aucun des principes supposés
par les premiers dans leur exercice de la science ?
En réalité, les uns savaient parce
qu’ils en avaient l’intuition, les autres niaient parce qu’ils n’en avaient pas
l’intuition. Quelle était cette intuition ? Les choses seraient bien trop
bien faites pour n’être que l’œuvre du hasard et de sa nécessité. Était-ce la
seule raison ? Non, car une idée adverse rampait parmi les techniciens,
les suiveurs, et les décideurs, cette idée, toute simple est que cela ne fait
pas très sérieux, de croire en un Esprit, si l’on est un scientifique, cela
fait sourire, au point que ceux qui sourient le plus sont certainement ceux qui
croient le plus en l’Esprit, mais ne le diront jamais, en l’état actuel des
choses.
Ceux qui ont l’intuition de l’Esprit
sont ceux qui le voient, dans leurs mathématiques, dans leurs objets, dans
leurs symboles, dans leurs théories, dans leurs idées naissantes mêmes, et ceux
qui le voient sont ceux qui entendent l’intelligence du monde se déverser en
eux. L’Esprit qui s’avance comme une évidence n’est que le signe de cette
intelligence du monde. Ceux qui ignorent cette intuition ignorent tout, et
tentent vainement d’expliquer le monde sans un supposé créateur. Ceux qui ont
cette intuition ne croient pas, ne savent pas, mais connaissent pour l’avoir
par fragment vue la belle harmonie de l’Esprit qui s’exprime dans le monde, non
pas en temps que créateur, mais en tant qu’Être, Vide, Son Lumière, et leur
harmonie.
Ceux qui ont l’intuition de l’Esprit ont
cette fantaisie, car dans cette fantaisie siègent en bonne place les meilleures
idées du monde. Le monde se comprend avec amour, beauté, reconnaissance, et
simplicité. Ils n’en sont pas moins sérieux dans leur exercice de la science.
Je me suis appliqué moi-même à rendre de la manière la plus rigoureuse possible
ce que j’ai vu, entendu, compris et que je livre ici, rien ne dit que ce soit
vrai, rien ne dit que ce soit faux, mais s’il pouvait y avoir dans ce que je
livre quelques vérités simples, j’en serais fort heureux.
Ce que je vois existe et n’existe pas dans le temps,
existe et n’existe pas dans l’espace, existe et n’existe pas tout court. Je le
livre tel que je le vois.
Le qualia
est donc un son et une lumière qui entrent en résonnance l’un avec l’autre dans
une co-relation. Le son provoque la vibration de la lumière sur un mode à
chaque fois singulier et qui lui donne sa forme immatérielle qui conduit peu à
peu à la matière que nous connaissons. Il existe un qualium cosmologique originel, des qualia cosmologiques primordiaux auxquels répondent des qualia microcosmiques intra-universels,
qui fondent l’apparition de ce que nous nommons le monde quantique, et les
réalités relatives qui nous font exister sur le mode du vivant, du matériel et
du pensant.
La physique quantique crée les
« particules » élémentaires et quanta
qu’elle découvre, c’est une physique créatrice. De cette manière, toute action
sur le réel transforme la réalité et détériore la structure même de l’univers,
car chaque « particule » virtuelle qui est réalisée, rendue concrète
par l’expérimentation « meurt » comme telle et disparaît,
déstabilisant ainsi toutes les autres « particules », réelles ou
virtuelles avec lesquelles elle était en relation, qui disparaissent aussi sous
leur forme originelle, pour devenir autres.
Le
chat de Schrödinger qui définit un état indéterminé de la matière entre être et
non être, état d’être-là ou état d’être-non-là ou de non être-là, me questionne
car j’y vois comme une confusion entre ce qui est réel, ou non, et ce qui est,
ou non, ce qui existe ou non, ce qui vit ou non. Une chose qui a été ne peut
pas ne plus être, même si elle a disparu ou qu’elle n’existe plus. Ainsi nul ne
pourra jamais oublier le chat de Schrödinger qui existe encore comme être-là et
comme réel. Le Réel est et n’est pas, à son niveau le plus fondamental, mais
pour que l’expérience de pensée de Schrödinger soit valide, il faut qu’il mette
autre chose qu’un chat dans la boîte, et en l’occurrence : rien, ainsi,
rien n’étant dans la boîte au niveau mésoscopique, classique, nulle réalité ne
pourrait être déterminée quant à ce qui est ou n’est pas réellement dans la
boîte, et ce qui est dans la boîte, alors, le rien, serait effectivement dans
un état indéterminé entre réel et non réel, être et non être. Le chat existe,
d’une manière classique, donc il ne peut
a priori définir l’état
indéterminé de la matière au niveau quantique. Il est de fait réel, vivant,
mort, intègre ou désintégré, il demeure réel, et qu’il soit ou ne soit plus
n’engage rien dans l’hypothèse que la boîte occulte au regard l’état même de ce
qui y est, car l’occultation n’est que le fait de notre ignorance. Mais le chat
est déterminé par son existence temporelle, passé, présente, ou à venir, sous
une autre forme. L’expérience de pensée de Schrödinger est excellente, mais
elle n’est pas l’expérience du chat, elle est l’expérience de la boîte noire.
C’est la boîte noire qui compte, et le rien qui manifeste l’état indéterminé de
ce qui est. Si personne n’a ouvert la boîte noire, ni personne n’y a mis ou non
quelque chose, alors l’expérience est probante, mais s’il est question d’y
mettre un chat, alors l’expérience n’est pas probante selon moi, car l’état de
la « matière » dans la boîte est déjà déterminée comme chat, comme
être réel, comme être. Ni la mort, ni la désintégration quantique du chat ne
sont probantes, parce que cela n’empêche pas le chat d’exister, à un niveau
passé, futur ou présent, réel, symbolique et imaginaire. Donc seule la boîte
noire ne contenant rien de déterminé en ces termes peut être probante, car
alors vraiment, si elle n’a jamais été ouverte, nous ne savons pas l’état de ce
qui la constitue de l’intérieur, et cela pourrait bien être des chats…
L’occultation n’est pas probante, l’inconnaissance, elle, l’est.
Ou, alors, nous
sommes réellement nous-mêmes le chat dans la boîte noire de Schrödinger, et
nous ne savons pas si nous sommes vivants ou morts, existants ou non existants,
réels ou non réels, déterminés ou non, nous ne savons pas si réel, existant,
vivant ont un sens, et en dehors de toute observation extérieure, notre réalité
est comme une boîte noire, qui n’aurait jamais été ouverte. Tant que nous
n’aurons pas mis au point une physique qui rende la physique quantique
« classique », nous ne saurons pas où et qui nous sommes. La physique
quantique, comme le bouddhisme, dit qu’il n’y a pas de réalité sous-jacente aux
phénomènes, ce qui signifie que toute phénomène est sans substance ou possède
une substance vide, je partage le même avis, mais nous n’en savons rien, il
peut tout autant y avoir un Réel vide de soi vide sous-jacent aux phénomènes
que pas de phénomènes du tout. Nous n’avons pour l’instant aucun moyen de
savoir quoi que ce soit de nous-mêmes tant que nous ne saurons rien du milieu
dans lequel nous sommes.
C’est ainsi que
je pensais quand je songeais que le corps classique, physique, ordinaire et
concret, est régi par les mêmes lois quantiques, et que s’il paraît lui-même déterminé
par notre vision mésocosmique, il ne l’est pas, et notre indétermination
classique insoupçonnée me donne à penser que oui, choisir un chat, ou un homme,
était peut-être le meilleur exemple possible.
Si nous savons
plus que jamais, en termes scientifiques, nous ne savons pas mieux. Nous sommes
nous-mêmes le chat, dans la boîte, à nous demander si nous existons ou non. Et
que nous puissions nous le demander ne signifie pas que nous soyons de facto existants, car nous ne savons
pas de quoi, in fine, nous sommes
faits. Nous élucubrons notre existence, au sens ancien de rechercher dans le
noir (de la boîte) à la lumière d’une bougie ce que nous sommes et qui nous
sommes, nous croyons à l’infiniment grand, mais nous sommes peut-être
l’infiniment petit, nous croyons à une réalité mésocosmique, classique,
concrète, réelle, unique, qui nous donne notre tangibilité, notre matérialité,
mais tant que nous serons dans cette boîte noire, rien ne pourra être dit réel,
tangible, concret, matériel, pas même que je puisse écrire ces mots à
l’instant. Et le fait que l’on me donne une Réalité Sonore, c'est-à-dire un
mode de se rendre manifeste du Réel dont le son forme le substrat dominant, me
donne à penser qu’il est possible nous sortir de la boîte noire de l’ignorance.
Le plus étrange
est et demeure de vivre, d’exister, d’être réel au quotidien, sans savoir rien
de notre vie, réalité, existence. Si le terme « réalité » définit le
mode d’être réel d’une chose, et que tout soit compris comme réel, y compris ce
qui n’existe pas, alors nous sommes une réalité de quelque chose dont nous
ignorons tout, et une réalité tangible, bien que peut-être imaginaire. Nous
sommes constamment observés, et observés comme existants, et si ce n’est par
d’autres, ce l’est par notre propre conscience, nous n’avons aucun moyen de
savoir ce que nous serions si nous n’étions sous l’effet d’aucune observation.
Ceci forme le plafond de la boîte noire dans laquelle nous sommes.
La physique
qualique décrit les qualia. Les qualia permettent de dépasser la
« boîte noire » de Planck, si je peux me permettre ce parallèle, en
tous cas son mur, et d’expliquer l’état de ce qui est en faisant apparaître
l’observateur, depuis l’origine, et non depuis le résultat final, ce que nous
sommes. Et la matière observable à ce stade n’est pas celle que nous
connaissons : n’existent à ce stade que la lumière et le son. C’est une
expérience de pensée.
Pour conclure,
je voudrais faire la narration de la manière dont ce livre fut écrit, tout
d’abord, je ne l’écrivis pas seul, mes voix m’aidèrent. En fin 2018, je
commençais à voir des schémas, et à les dessiner, de sorte qu’ils deviennent compréhensibles,
durant quelques temps mes voix me les rendirent intelligibles et en janvier
2019, je commençais à écrire pêle-mêle Comme
une nuée de rose… qui forme le témoignage de ma folie et Cogito e®go (ne)sum, qui la théorise, je
mélangeais tout, dans mon délire, puis je conçus la nécessité de délimiter le
champ du délire de ce qui ne délirait pas, et qui devint ce livre.
Je commençais à
écrire ce que j’avais compris, mais au bout de trois pages, je manquais de
compréhension et dis à mes voix, je ne parviendrai jamais à écrire ce livre, je
manque d’éléments de compréhension. C’est là que Arkhom apparut et me dit,
« écrivez », et il me dicta les cinq éléments qui me manquaient pour
penser et comprendre le reste, le référentiel dans lequel ce que je disais
pouvait être juste, donc, sous la forme de premièrement, secondement, etc., que
l’on retrouve au début du texte.
La suite fut
facile à écrire, jusqu’à ce que cela devienne très angoissant, pour une raison
très simple, comme tous les livres que j’ai écrit, je ne sais pas avant que le
mot soit écrit ce que je vais écrire, mais comme aucun autre livre, j’ai dû
développer une confiance en moi, une bravoure, un courage et une détermination
illimités, pour écrire le mot suivant.
L’ensemble du livre me fut donné par
ma méta-conscience, qui forme la quatrième couche de conscience humaine, mais
seules les premières phrases de certains paragraphes me furent dictés par elle,
lorsque je perdais confiance, le reste, je l’écrivis dans un silence absolu,
comme d’habitude, mais cette fois, effrayant.
Il y a cependant
quelques petites choses qui viennent directement de ma propre réflexion, durant
ces trente dernières années, et qui figurent un peu partout où le livre a été
remanié, corrigé, approfondi, et où le contenu forme un ensemble somme toute
assez classique.
Je remercie donc
mes voix et leur suis reconnaissant de tout ce qu’elles me donnèrent, et qui
figure ici aussi.
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