vendredi 24 janvier 2025

L’infini, La philosophie des qualia

             La probabilité est au sens strict un aveu d’ignorance de l’humanité, les formes probabilistes sont des formes différentes de l’ignorance, ou quelque chose comme un pari sur le réel, c’est-à-dire des formules issues de nos incertitudes fondamentales, et destinées à disparaître avec la fin de l’ignorance.

Les mathématiques fondamentales décrivent le Réel tel qu’il est, mais non les probabilités qui ne décrivent que le réel probable, c’est-à-dire ce que devrait être le réel si nous pouvions le percevoir comme tel, quand les statistiques elles créent la réalité que nous vivons en fonction de l’interprétation que nous faisons de ses résultats et cette interprétation vaut pour réalité. Où les probabilités créent un réel possible, les statistiques créent un réel certain, absolu pour nous mais relatif en soi à notre conscience. Les métastatistiques devraient être capable de formaliser le référentiel dans lequel nous pensons et qui forge le réel que nous vivons.

Mais en voulant décrire le Réel, les probabilités ne décrivent que ce qu’il n’est pas, le Réel est tout ce qu’il reste lorsque toutes les qualités et quantités du réel ont été ôtées, lorsqu’il ne reste que le vide de la quantification et de la qualification. Qualifier probablement le Réel, c’est déjà le manquer, puisque la mesure le fait être, et être quelque chose, et quelque chose de réel. Les probabilités sont donc une agnoïologie du Réel positive, quand les statistiques sont une création de réels et de réalités.

Dans ce contexte, la forme infinie de ce qui est désigne une réalité qui n’est plus définie par le nombre mais par l’infini, au niveau fondamental seuls la lumière infinie et le son infini existent, ils sont de vitesse infinie pour la première, de vibration infinie pour le second. Le son informe la lumière et la transforme en la faisant être une « matière » infinie (immatérielle) Chaque son a son binôme lumière et ils fonctionnent ensemble, unifiés, ils sont l’un « la forme » et l’autre la « matière » de la même réalité.

La probabilité infinie signe la fin de la capacité de la probabilité à penser le réel dans son ensemble et le Réel.

L’infini est toujours infini, ni négatif, ni positif, il ne prend sa négativité ou sa positivité qu’au gré de la formalisation mathématique qui nous obligent à penser un positif et un négatif aux alentours du zéro ; zéro qui est le vide et le point de référence pour marquer l’infini lui-même, le zéro est l’une des formes de l’infini. Sans le zéro, l’infini ne peut être ni négatif ni positif, il ne peut s’opposer à lui-même, ce qui signifie que seule prend sens la relation (0,∞), la négativité et la positivité de l’infini étant mathématiques ou logiques relativement au 0, mais non réelles relativement à l’infini lui-même sous sa forme tal. Seul le point d’intersection, le 0, est tangible, sensible et mathématiquement et logiquement différent, en d’autres termes -∞ et +∞ sont équivalents et signifient la même chose, ils ont la même valeur du point de vue de l’infini, même s’ils s’opposent du point de vue formel et mathématique. Ce serait presque le zéro la seule et unique valeur négative de l’infini en soi, si le zéro n’était pas lui-même un nombre infini et vide. Soit ∞ = 0, soit ∞=∞.

Si le zéro dérive d’un vide, d’un blanc, d’une absence, jusque dans sa formulation ancienne (Mésopotamie) c’est que le zéro est du vide, l’absence même de toute quantification et qualification possible, il est l’ensemble vide infini, parce que le vide est par définition infini, s’il était fini, il ne serait pas vide mais chose ; en même temps, il est Relation, inférence relationnelle mathématique et réelle, et en même temps qu’il est l’une des formes de l’infini : il serait aussi l’horizon de l’infini qui s’annule comme plein au zéro où il devient vide. Il y a donc deux types d’infini, le vide (0) et le plein (∞), ce sont deux infinis qualitativement différents, et cela seul compte, la différence quantitative + et - ∞ est une différence arbitraire, conventionnelle, et non réelle, mais seulement utile selon moi, elle décrit un espace mathématique où le zéro formerait le point de référence à partir duquel on peut définir deux manières d’être infini sous sa forme pleine dont l’une serait le négatif de l’autre, soit son opposé, soit sa symétrie, soit sa complémentaire, etc. Il n’y a pas de différence quantitative dans l’infini, sinon il ne serait pas infini, la seule différence est qualitative qui concerne l’infini vide, 0 et l’infini plein, ∞. La différence quantitative est issue d’une nécessité mathématique de quantifier l’infini : si le zéro est le vide de l’infini, le -∞ ne porte pas sur l’infini lui-même mais sur la mathématisation de l’∞, en d’autres termes, le +∞ et le -∞ sont relatifs à l’observateur et au point de vue adoptés pour l’observation par l’observateur, non des objets en soi mais seulement un cadre de référent pour penser l’infini, et donc le fini.


 

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